L’acéthylcholine et la santé
Sylvie Mireault, naturopathe-herboriste
L’Acide gamma-aminobutyrique (GABA) détient un pouvoir apaisant et stabilisateur sur le cerveau. Associé aux ondes thêta, et surtout produit dans les lobes temporaux, il permet de nous garder à la fois calme et efficace. Si le GABA constitue votre neurotransmetteur dominant, votre bio-tempérament, dit « méthodique sensible », se démarque par votre sens de l’organisation et votre stabilité. Ancrée dans le passé, vous chérissez vos souvenirs et les valeurs traditionnelles. Douée d’un grand sens pratique et attentive aux besoins des autres, on peut toujours compter sur vous. Comme vous aimez que tout soit bien planifié, vous êtes appréciée dans les professions telles qu’administratrice, comptable, infirmière, technicienne, policière, architecte…
En carence de GABA, une personne commence à manquer de contrôle et passe d’une émotion à l’autre rapidement, elle oublie ses obligations sociales et néglige ses relations amicales, au point d’éprouver un sentiment de vide. Devenant asocial, elle tente d’attirer toute l’attention sur elle ; égocentrique, elle impose à tous d’écouter ses problèmes afin de se rassurer sur sa propre valeur.
Le GABA affecte la personnalité et le contrôle du stress au quotidien. Qu’il vienne à faire défaut, nous devenons anxieux, nerveux ou irritable. Chez une nature de type GABA ou en carence de ce médiateur, les premiers signes passent presque inaperçus : un mal de tête persistant, des rôts, un sommeil parfois perturbé par des sueurs nocturnes. Puis se manifestent par intermittence, des étourdissements, des mains froides et moites, des oublis, une difficulté grandissante à accomplir vos tâches quotidiennes, un sommeil perturbé par des douleurs au dos et aux jambes… Enfin vos palpitations vous amènent chez le médecin qui vous diagnostique de l’hypertension. Si rien n’est fait pour corriger la situation, de nouveaux problèmes apparaissent, telle une infection virale difficile à disparaître ou une dépression qui vous isole de votre entourage…
Heureusement les carences en acide gamma-aminobutyrique peuvent se corriger par un traitement individuel comprenant des principes diététiques, des modifications du mode de vie, des compléments alimentaires et de l’électrothérapie. Les cas plus sévères relèvent cependant de la compétence du médecin avec l’ajout d’hormonothérapie et de médicaments…
Pour faire disparaître peu à peu les symptômes liés à l’anxiété, comme le mal de tête ou la colopathie fonctionnelle, une nature de type GABA choisira une alimentation riche en glutamine, l’acide aminé précurseur du GABA. Pour retrouver la forme tant physique que psychique, il s’agit donc d’augmenter l’apport en aliments à haute teneur en acide glutamique tels que les glucides complexes, (le riz complet, avoine complet) les légumes (pommes de terre, brocolis, épinards), le foie, les fruits secs et oléagineux, les agrumes, le melon, la banane, les champignons reishi… Par contre, les boissons sucrées et les sucres rapides (pain blanc, pâtisseries, etc.) sont à bannir.
En augmentant la production de GABA, l’inositol agit comme un calmant naturel. Il est en lien avec une forme de choline, la phosphatidylcholine, et ils participent ensemble à la construction et à la fluidité des cellules. On retrouve de l’inositol, appelé aussi vitamine B7, dans la levure de bière, le soya, les céréales complètes, les cacahuètes avec leur peau…
Une formule de compléments alimentaires, apaisante pour le cerveau, comprendrait des acides aminés tranquillisants, L-glycine en plus de l’inositol, de l’acide gamma-aminobutyrique et de la passiflore. Passiflora incarnata, « la fleur de la Passion », s’emploie habituellement en herboristerie en cas d’insomnie, de dystonie neurovégétative avec palpitations et de troubles digestifs d’origine nerveuse… Ensemble, ces anxiolytiques constituent un véritable antidote à l’anxiété causée par un déséquilibre neurochimique et apaisent les symptômes qui en découlent tels que les tremblements, les palpitations, le tintement d’oreilles, les mains froides et moites… Pour mieux bénéficier de leurs effets calmants, ce complexe se prend en fin d’après midi ou en début de soirée. Par contre le plomb est très néfaste à la production de GABA. On évitera tout contact avec les peintures, colorants, vernis ou vieilles tuyauteries en contenant.
Les exercices d’endurance à raison de 30 minutes 3 fois par semaine, stimulent le cœur, en préservant le GABA. La marche rapide, avec accélération et décélération au grand air, une ½ h. par jour, amène des progrès considérables. Mais surtout, une nature GABA doit prendre soin d’elle d’abord, pour s’ouvrir aux autres sans se sentir obliger de répondre à leurs demandes…
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@ L’Académie HerbHoliste 2018-2019
